Situé au 18 rue du Poinçon, l’immeuble est investi depuis mars 2009 par l’Espace Magh. Il héberge, au tournant du XXe siècle, un négociant en cuirs et peausseries. En 1926 l’immeuble est acheté par la Coopérative du Personnel des agents de tramways du Brabant (III. 1) et « transformé grâce à un prêt des syndicats soviétiques »1 comme en atteste le n° 3 du 18 juin 1927 de l’Organe officiel de la Commission syndicale, Le Mouvement syndical belge (p. 188)2. C’est ainsi que naquit la Maison des Tramwaymen destinée à abriter le Syndicat des Tramwaymen, fondée par Pauwels en 1917 (le père du peintre Wilchar), que dirige alors Arthur Vercruyce.
La Maison des Tramwaymen devint un « lieu privilégié de la sociabilité d’extrême gauche des années trente. Secours Rouge International (S.R.I.), Théâtre Prolétarien, Université Ouvrière, associations diverses d’immigrés y ont installé leurs bureaux, y tiennent réunion ou y donnent fêtes et représentations. »3 « Beaucoup de jeunes ont pris l’habitude de venir s’y attabler pour écouter les récits de réfugiés antinazis qui trouvent en ce lieu aide et solidarité tempérant leur exil. »4
Dans les années trente, l’actualité espagnole s’affiche en prélude à la Seconde Guerre mondiale. Des écrivains célèbres, prorépublicains, tentent de rallier l’opinion en entreprenant des tournées de conférences afin de promouvoir leur conception de la paix. La Maison des Tramwaymen accueille dans ce contexte André Malraux (Ill. 2) venu donner, le 8 février 1935, une conférence intitulée « Culture et révolution »5. Le 4 avril 1935, soit deux mois plus tard, ce sera au tour d’une autre grande figure littéraire de rallier la foule : Aragon (III. 3). Il y donne une conférence intitulée « Les écrivains dans les soviets », qui sera reprise dans son recueil de discours « Pour un réalisme socialiste ».
III. 2 : André Malraux © DR | III. 3 : Louis Aragon © DR |
En 1936 un spectacle théâtral évoquant la situation en Espagne y est interprété. « La troupe de Piette présenta un “montage scénique” intitulé Espana. […] Wilchar6 en dessina l’affiche et Gaston Vernaillen en écrivit l’argument. […] Le spectacle se terminait sur un appel de solidarité avec l’Espagne républicaine et les Brigades internationales »7.
Le 10 octobre 1937, un important événement attira à nouveau la grande foule (Ill.4). Il s’agit de l’arrivée de Marcel Cachin (un des fondateurs du Parti Communiste Français, pilier du Front populaire, Directeur de L’Humanité). Sur le cliché8 on l’aperçoit (Ill.5) à la droite de Julien Lahaut (le futur président du Parti Communiste).
En réaction, « l’efficacité du travail syndical communiste parmi les étrangers [et] l’organisation de leur défense fut un souci permanent alors que régnait dans les mouvements traditionnels une xénophobie latente envers ces travailleurs dits parfois “exotiques”. […] Comme en France, ce syndicalisme communiste fut un élément essentiel dans l’intégration de bien des immigrés dans la société belge, mais aussi, inversement la raison de leur expulsion du pays… »9.
C’est bien dans ce contexte qu’il faut saisir les motivations du contrôle d’identité effectué par la Sûreté publique belge, le 22 mai 193910, à la Maison des Tramwaymen. Le rapport de police mentionne : « Avec la collaboration de la police locale et de la brigade d’information, nous avons procédé hier, à partir de 0 h 15 à l’identification de tous les étrangers présents dans le Café des Tramwaymen, rue du Poinçon à Bruxelles. » Parmi les 106 personnes contrôlées, pratiquement toutes juives, « 24 ont été écrouées par la police locale parce que dépourvues de papiers ou nanties de pièce d’identité non en règle ». Relevons les nationalités des 106 personnes présentes dans le café ce 22 mai 1939 : 38 Polonais, 26 Autrichiens, 22 Allemands, 3 Ukrainiens, 2 Yougoslaves, 2 Français, 1 Roumain, 1 Anglais, 1 Turc et 1 Bulgare, ainsi que 3 Bruxellois et 6 volontaires d’Espagne dont 3 proviennent de Hongrie, 1 d’Allemagne, 1 de Yougoslavie et 1 du Portugal.
En examinant la liste des personnes contrôlées, on peut y constater que pratiquement tous les volontaires des brigades d’Espagne, (6 sur 7), ont été arrêtés. Et que les Juifs allemands l’ont été dans une bien plus grande proportion, (9 sur 22), que ceux venus de Pologne (8 sur 38), et d’Autriche (1 sur 26). Méfiance maximale donc vis-à-vis des combattants communistes, considérés par beaucoup comme des terroristes, et des réfugiés allemands dans la mesure où certains d’entre eux pourraient être des espions à la solde du Reich. On se méfie enfin des réfugiés juifs en général qui, parce que nombreux, seraient susceptibles de provoquer de l’animosité en raison d’une possible concurrence sur le terrain de l’emploi et des sentiments antisémites existants.
Qu’arriva-t-il aux personnes « écrouées » mentionnées dans la liste ? Il faudrait procéder à des recherches plus approfondies pour le savoir, mais nous avons évoqué le fait que des maisons d’internement11 avaient été ouvertes dans le pays pour les personnes arrêtées pour ce type de « délis ». Il faut chercher la raison de cette sévérité envers les réfugiés dans le fait que le gouvernement souhaitait endiguer leur afflux. Ainsi le ministre de la Justice de l’époque, Charles du Bus de Warnaffe, avait noté dans ses Mémoires, rédigés entre novembre 1937 et mai 1938, « qu’un sérieux problème pourrait se poser chez nous si une politique vigilante et restrictive n’était pas adoptée à l’égard des Juifs. Politique vigilante, soumettant les activités supversives de nombre de Juifs à une surveillance étroite, et agissant sans pitié contre les Juifs étrangers abusant de l’hospitalité belge en se livrant dans le pays à des menées politiques. »12
Le Syndicat des Tramwaymen poursuivra son existence clandestinement durant la guerre, entre autres pour lutter contre le Service du Travail Obligatoire (STO) : « En décembre 42, un mouvement de grève se produit contre les déportations. […] Un journal [clandestin], Le Tram – De Tram paraît également qui fait notamment le point des collectes généreuses au profit des camarades emprisonnés »13.
À la libération, les Comités de Lutte Syndicale (CLS) organisèrent une conférence nationale. 1200 représentants de 400 entreprises s’étaient réunis dans la grande salle de la Maison des Tramwaymen à Bruxelles. En avril 1945 la fusion des syndicats déboucha sur la création de la Fédération Générale du Travail de Belgique (FGTB)14.
S’inscrivant dans la lignée des événements politico-culturels proposés avant-guerre dans la salle du Syndicat des Tramwaymen, nous avons retrouvé la trace d’une pièce donnée en 1945 par laTroupe de théâtre de l’Union Sportive des jeunes Juifs (USJJ), « Tevié le Laitier » (Ill. 6)15 de Cholem Alekhem. Parce qu’interprétée en yiddish il ne pouvait s’agir que d’une réaffirmation de la subsistance, au-delà des déportations et de l’extermination, de la communauté juive.
Évoquons encore la manifestation antifranquiste organisée le 14 mars 1946 par Les Amis de l’Espagne Républicaine (Ill. 7 et 8) dont des photos sont conservées aux archives du Parti communiste. Le cortège emprunta le boulevard Émile Jacqmain. Le slogan de la manifestation était « Pour la rupture avec Franco – Combattants d’Espagne Républicaine ». Une série de photos prises de l’événement montrent la formation du cortège, la tribune pendant l’allocution de Julien Lahaut et la foule dans la salle (Ill. 9 – les orateurs). On y voit Paul Finet (qui deviendra Secrétaire général de la FGTB et de la Confédération internationale des Syndicats Libres), Norbert Hougardy (Membre du Front de l’Indépendance), Louis de Brouckère (qui vient d’être désigné, en 45, ministre d’État), Julien Lahaut, Pierre Seigneur, Walter Fonteyn (Dirigeant fédéral du Parti Communiste Belge (PCB)16 – (Ill. 10 : la foule).
En guise de conclusion, nous avons vu à quel point la Maison des Tramwaymen (Ill. 11 et 12) fut un lieu important dans l’histoire du quartier et de la ville. Nous y avons croisé les ténors de la gauche syndicale, les amis des Républicains espagnols et des réfugiés principalement juifs ayant fui le nazisme. Nous avons suivi ces derniers là où ils pouvaient trouver de l’aide alors que les autorités belges, face à la montée de l’extrémisme, n’arrivaient plus à les protéger. Les maîtres mots rencontrés dans cette traversée de la première moitié du XXe siècle au Café des Tramwaymen sont sans l’ombre d’un doute « solidarité », « engagement », et « résistance ». Ainsi, à travers le temps et l’oubli, il est remarquable de constater, malgré les intermèdes dus au passage du temps, que la vocation inscrite dans ce lieu depuis les années 20 s’affirme encore aujourd’hui, dans une certaine continuité d’esprit, au travers des activités de l’Espace Magh.
III. 11 : La Maison des Tramwaymen © DR | III. 12 : Aujourd’hui, L’ Espace Magh © D.W. |
Daniel Weyssow
Fondation Auschwitz – Mémoire d’Auschwitz ASBL
1. José Gotovitch, Du rouge au tricolore. Résistance et parti communiste, Bruxelles, Labor, 1992, p. 43.
2. Ce numéro peut être consulté en ligne sur le site de l’Institut d’Histoire Sociale (AMSAB-ISG) à l’adresse suivante : ftp://digital.amsab.be/pubs_serials/Le_Mouvement_Syndical_Belge_1918-1940/mouvsybe_1927/mouvsybe_1927_nr13.pdf
3. José Gotovitch, Du rouge au tricolore, op. cit., p. 44.
4. Id., p. 39.
5. André Gide et Albert Mockel, Correspondance (1891-1938), Édition établie, présentée et annotée par Gustave Vanwelkenhuyzen, Genève, Droz, 1975, p. 316. Voir également le Cat. A.G., Bruxelles, n°334 reprenant l’article de Louis Piérard, « La visite en Belgique d’André Gide et d’André Malraux » publié dans le journal Le Peuple du 10 février 1935.
6. De son vrai nom, Willem Pauwels (1910-2005), Wilchar, peintre et affichiste communiste, fut arrêté en 1943 par la Gestapo en raison de ses activités de résistant. Il exprimera après guerre la douloureuse expérience de son incarcération à Breendonk dans une série de gouaches et dans le film documentaire de 54′ que Richard Olivier lui a consacré en 1993 intitulé Les larmes noires.
7. Paul Aron, « La Guerre civile en Espagne et les écrivains belges francophones : étapes d’une réception littéraire », in Revue belge de philologie et d’histoire, 1987, vol. 65, n° 65-3, pp. 581-603, ici p. 585.
8. Commémoration Jacquemotte, 10-10-1937, Bruxelles, Maison des Tramwaymen. Légende des clichés : « Voici une photo de la foule qui se presse dans la grande salle de la Maison des Tramwaymen au moment où elle salue l’arrivée de Marcel Cachin par une vibrante Internationale ». Personnages : TAILLARD, Jean ; ? ; LAHAUT, Julien ; CACHIN, Marcel. Thèmes et sujets : Commémoration ; JACQUEMOTTE, Fonds CarCoB, 17 x 11,4. Date d’édition LVP 12-10-1937, Rangement CEB 1937, N° d’inventaire :19371010 0619-1 et 19371010 0619-2, (Dossier photographique).
9. José Gotovitch, « L’opposition syndicale révolutionnaire et la Centrale révolutionnaire des mineurs », in Anne Morelli et José Gotovitch (dir.), Contester dans un pays prospère. L’extrême gauche en Belgique et au Canada, P.I.E. Peter Lang S.A., Éditions scientifiques internationales, Bruxelles, 2007, p. 85.
10. Rapport et liste des personnes contrôlée édités sur le site www.jewishtraces.org/Tramwaymen2.htm jusqu’à sa nouvelle mouture survenue en 2012. La liste est dès lors reproduite en fin du présent article.
11. Cf. J.-Ph. Schreiber, « L’accueil des réfugiés juifs du Reich en Belgique », op. cit., p. 61.
12. Mémoires inédits de Ch. Du Bus de Warnaffe, p. 68, cité in J.-Ph. Schreiber, ibid., p. 75. Sur les sentiments antisémites de du Bus, voir Lieven Saerens, Vreemdelingen in een wereldstad. Een geschiedenis van Antwerpen en zijn joodse bevolking (1880-1944), Tielt, 2000, p. 212, cité par J.-Ph. Schreiber, ibid., p. 75.
13. José Gotovitch et Rik Hemmerijckx, « De 1940 à 1948 : de la clandestinité à la FGTB », in « Fil rouge d’un siècle de syndicalisme », Dossier de la Fonderie, 1er mai 1998, FGTB Bruxelles, p. 61.
14. Cf. Yves Godfroid, « Le Premier Mai 1946 », in « Fil rouge d’un siècle de syndicalisme », Dossier de la Fonderie, 1er mai 1998, FGTB Bruxelles, p. 57.
15. Troupe de théâtre de l’ Union sportive des jeunes juifs(USJJ). « Tevié le Laitier », joué en yiddish dans la salle “Tramwayman” à Bruxelles en 1945. Fonds UPJB, Exposition « Herbes amères », UPJB, nov.- déc. 1989.Photographie, Collection du Ceges, Bruxelles, n° 101610.
16. Annotations des photographies : Événement. Manifestation antifranquiste organisée par « Les Amis de l’Espagne Républicaine ». Date 14-03-1946. Lieu Bruxelles, Local Maison des Tramwaymen ; Boulevard Émile Jacqmain. Légende : Vendredi soir une grande manifestation antifranquiste s’est déroulée à Bruxelles. À gauche (5e cliché) la formation du cortège, au-dessous (1er cliché) la tribune pendant l’allocution de Julien Lahaut, en bas à gauche (8e cliché) un coin de la salle. Personnages : FINET, Paul ; HOUGARDY, Norbert ; DE BROUCKERE, Louis ; LAHAUT, Julien ; SEIGNEUR, Pierre (1er cliché) ; FONTEYN, Walter (2e cliché) ; FONTEYN, Walter (3e cliché) ; FONTEYN, Walter (4e cliché). Thèmes et sujets Antifranquisme ; Manifestation ; Drapeau ; Panneau ; Calicot ; Amis de l’Espagne Républicaine ; Front de l’Indépendance. Remarques Texte : « Pour la rupture avec Franco ; Combattants Espagne Républicaine ». Fonds CarCoB. Source Le Drapeau Rouge. Format 18 x 13. Date d’édition DR 16 ; 17-03-1946 (1er, 5e et 8e clichés. Rangement ZEB 1946. N° inventaire Carcob :19460314 0327-1 à 4. (Dossier photographique).
Le Rapport de la Sûreté Publique Belge – 22 mai 1939 17
“Avec la collaboration de la police locale et de la brigade d’information, nous avons procédé hier, à partir de 0H.15 à l’identification de tous les étrangers présents dans le café des Tramwaymen, rue du Poinçon à Bruxelles.
Cette opération n’a donné lieu à aucun incident.
Ci-dessous la liste des étrangers identifiés dont 24 ont été écroués par la police locale, parce que dépourvu de papiers ou nantis de pièce d’identité non en règle.
Nous tenons à faire remarquer que le tenancier du café des « Tramwaymen » ne nous a pas caché sa sympathie quant à l’opération précitée en raison de la présence constante dans son établissement de nombreux étrangers dont les dépenses sont minimes si pas nulles et aussi à cause des perturbations qu’ils provoquent dans l’établissement, ce qui éloigne la bonne clientèle.
Les agents de recherches,
Husson, Lusson, Maquet, Claes, Dauginet, Schmitz, Charles.
L. PONCIN Contrôleur des recherches ”
LISTE :
Nom | Prénom | Lieu de naissance | Date de naissance | Adresse | N° de dossier | Annexe | Statut après le contrôle |
Alexander | Arthur | Bochum | 01/03/1911 | 132 rue Gallait | A 311053 | Libre | |
Albineri | Gustave | Vienne | 26/08/1883 | 29 rue Notre Seigneur | A 314.431 | Laissez-passer valable jusqu’au 15/01/39 | Libre |
Benjamin | Erich | Ratibor | 28/12/1892 | 79 rue des Foulons | A 343.003 | Libre | |
Berg | Karl | Gondersheim | 09/09/1879 | Tremeloo “home Vercruyce | A 339.933 | Libre | |
Bero | Constant, Antoine | Bruxelles | 24/03/1914 | 5 rue du Miroir | Monteur en chauffage, Belge | Libre | |
Bieu | Chaïn | Koloméa | 06/08/1899 | 14 Avenue du Midi | A 298.745 | Libre | |
Blass | Julien | Vienne | 16/09/1900 | 64 rue du Sergent Debruyne | A 298.747 | avec son épouse Duchkowitz Laura née a Vienne le 05/05/1903 | Libre |
Brukasch | Rose | Varsovie | 05/10/1898 | Apatride | A 313.469 | Feuille de route valable au 15/07/39 | Libre |
Charap | Edouard | Jezierna | 04/04/1915 | 66 rue Montserat | A 300.520 | Ci-joint laissez-passer périmé et certificat fonds Matteotti | Libre |
Cymerman | Szmul | Dzialosyn | 15/05/1904 | 11 rue Van Helmont | 1.520.275 | Libre | |
Ebenstein | Hugo | Vienne | 14/12/1920 | 70 rue Terre Neuve | A 335.257 | Libre | |
Eilenderova | Regina | Taceve | 10/10/1914 | 52 rue Aug. Gevaërt | A 285.558 | Servante | Libre |
Feiertag | Ludwig | Munich | 06/10/1900 | 3 rue Curens | A 302.330 | Libre | |
Frost | Ignatz | Vienne | 27/01/1913 | 11 rue Vlogaert | A 313.705 | Libre | |
Gajer | Efraïm, Fissel | Varsovie | 28/03/1904 | 17 rue du Dam | 1.549.156 | Libre | |
Gauch | Willy, Kurt, Ernst | Berlin | 25/04/1909 | 135 boulevard de Waterloo | A 86.861 | ex-volontaire en Espagne | Libre |
Gemeiner | Emile | Vienne | 29/01/1911 | 26 rue du Doyenné | A 296401 | Libre | |
Gyarmati | Gustave | Vienne | 15/09/1908 | 61 rue de Merode | A 300.649 | Libre | |
Heller | Heinrich | Vienne | 07/03/1912 | 39 rue du Vautour | A 297.442 | Feuille de route jusqu’au 30/06/39 | Libre |
Hirszberg | Jacob, Cadek | Zarki | 25/08/1900 | 16 rue du Miroir | 1.577.003 | Libre | |
Klibanski | Nathan, Jacques | Bruxelles | 26/10/1912 | 94 rue Bodeghem | Belge | Libre | |
Klawer | Moritz | Cologne | 06/09/1926 | 55 rue du Vautour | A 339.996 | Attestation d’inscription | Libre |
Kain | Léopold | Vienne | 21/08/1909 | 58 rue Terre Neuve | A 334.996 | Attestation d’inscription | Libre |
Krings | Wilhelm, Johann | Cologne | 05/06/1921 | Rue Gallait | A 331.618 | Feuille de route | Libre |
Kuc | Pierre | Szopienci | 26/06/1915 | 63a rue de Mérode | 1.286.884 | Libre | |
Hofrichter | Rudolf | Cologne | 05/01/1920 | 92 rue des Foulons | Feuille de route valable 31/08/39 | Libre | |
Leibowicz | Mendel | Wole Sakowa | 08/12/1901 | 122 rue du Midi | 1.596.205 | depuis un an sans insription | Libre |
Lichtenthal | Alfred | Berlin | 02/11/1911 | 16 Bd Poincaré | A 305543 | Libre | |
Ligeti | Herta | Vienne | 11/11/1920 | 323 rue Haute | A 316.090 | Laissez-passer | Libre |
Lissiki | Theodora | Cologne | 14/11/1914 | 46 rue Sergent Debruyne | écrouée | Depuis 4 mois sans inscription | Libre |
Mainemer | Joseph | Zeleska | 08/04/1897 | 10 rue Brogniez | 1.630.173 | marchand ambulant | Libre |
Mantel | Chaskel | Tarnogrod | 05/05/1910 | 42 rue des Riches Claires | A 82044 | Libre | |
Morofsky | Abraham | Londres | 02/02/1914 | 25 avenue Rogier | Libre | ||
Max | Michael | Pilgersdorf | 12/03/1891 | 25 avenue Fonsny | A 335.678 | époux Wiser Hermine | Libre |
Podsieldik | Stephan | Ksawera | 10/07/1910 | 5 rue Porte Rouge | 1.449.565 | Libre | |
Popower | Henoch | Varsovie | 24/08/1919 | 6 rue Botanique | A 267.592 | Feuille de route valable jusqu’au 31/08/39 | Libre |
Potasiewicz | Joseph; Leib | Brdzin | 28/01/1896 | 85 rue Joseph Claes | A 267.592 | Libre | |
Rodriguez | Constantin | Bagnolet | 15/03/1920 | 11 impasse Vanderlee | A 284.658 | Libre | |
Rohrlapper | Walter | A 152.890/ S.E.17862 | Journaliste allemand au “Vooruit”, a donné 200 fr au nommé Degliana, Marcel qui a été écroué, ce dernier possédait une lettre déstiné a Szmulewicz, Max; 78 avenue de Boendael | Libre | |||
Rosnacki | Meyer | Lomza | 1899 | 18 rue Godefroid de Bouillon | 1.243.905 | Libre | |
Rosenberg | Friedrich | Kassel | 12/09/1910 | A 295.242 | Feuille de route valable jusqu’au 01/07/39 | Libre | |
Rosenkranz | Adolf | Vienne | 21/02/1898 | A 335.360 | Inscrit sur le registre des étrangers à Bruxelles depuis le 17/01/39 | Libre | |
Samin | Armand | Bruxelles | 04/08/1915 | 62 rue du Marché au Charbon | Libre | ||
Schorr | Oskar | Vienne | 15/08/1885 | 44 rue Hôtel des Monnaies | A 302.012 | Libre | |
Seidler | Israel, Elie | Tarnopol | 10/12/1893 | 89 rue Bodeghem | A 308.806 | Libre | |
Sommerhauer | Maria | Vienne | 23/04/1912 | 61 rue de Mérode | A 300.649 | épouse Gyarmati Gustave | Libre |
Sontag | Heinrich | Lemberg | 25/03/1914 | 323 rue Haute | A 309.621 | Libre | |
Spira | Max | Berlin | 17/08/1913 | 4a rue Mercelis | A 311.177 | Libre | |
Stern | Léopold | Vienne | 21/09/1902 | 426 avenue de Volxem | A 320.037 | Libre | |
Sternreich | Joseph | Poganska Wola | 23/06/1886 | 11 rue Van Helmont | 1.571.995 | Libre | |
Strauss | Ludwig | Bad Salzchlief | 29/11/1905 | 24 rue de l’Eglise | A 106.866 | Libre | |
Szerman | Figla | Kucow | 1904 | 11 rue Van Helmont | 114.277 | Libre | |
Szpitalnik | Jacob, David | Varsovie | 15/02/1902 | 60 rue Joseph Claes | 1.288.043 | Libre | |
Valariola | Léon | Constantinople | 15/02/1878 | 103 rue des Minimes | 650.325 | Libre | |
Vrba | Franz | Vienne | 26/11/1906 | 120 rue Beckman | A 307.630 | Libre | |
Wagner | Oscar | Vienne | 10/02/1923 | 25 avenue Fonsny | A 313.641 | Libre | |
Wagner | Simon | Jczierczany | 05/10/1889 | A 313.469 | Feuille de route valable jusqu’au 15/07/39 | Libre | |
Wald | Esther, Hudes | Tarnow | 22/06/1912 | 10 rue Brogniez | A 28897 | Libre | |
Weinbach | Simon | Zolyna | 12/12/1897 | 57 rue Jourdan | A 306.068 | Libre | |
Wilk | Hans | Gotha | 17/08/1899 | 137 rue Rempart des Moines | A 266.958 | Libre | |
Wolberg | Zygla | Gestochowa | 20/01/1903 | 18 rue Godefroid de Bouillon | 1.527.503 | Libre | |
Blicblum | Lajb | Sulejow | 15/06/1907 | 169 rue Terre Neuve | 1.579.995 | Libre | |
Brill | Samuel | Boryslaw | 09/07/1888 | 22 rue d’Angleterre à St Gilles | A 308.843 | Libre | |
Broch | Ernst | Vienne | 09/06/1892 | 57 rue d’Artois | A 344.888 | Libre | |
Berger | Samuel | Przemysl | 19/01/1896 | 26 rue George Moreau | A 297.810 | Libre | |
Chlewitzki | Jacob, Joseph | Bendzin | 27/02/1896 | 16 rue du Miroir | 1.560.661 | Libre | |
Goldstein | Abraham | Garsolin | 16/11/1879 | 21 rue des Bassins | 1.129.508 | Libre | |
Gerber | Margarite | Vienne | 13/06/1904 | 16 rue de l’Hectolitre | A 334.617 | Libre | |
Gunser | Ludwig | Vienne | 02/07/1904 | 29 rue de la Chaumière | A 299.844 | Libre | |
Hand | Karl | Vienne | 03/09/1898 | 61 rue du Danemark | A 315.973 | Libre | |
Hilsenrath | Wolf | Koloméa | 22/03/1889 | 81 rue Joseph Claes | A 304.175 | Libre | |
Hermann | Rudolf | Vienne | 19/03/1901 | A 303.347 | Libre | ||
Kurzer | Erich | Vienne | 14/12/1912 | 29 rue de la Chaumière | A 299.199 | Libre | |
Kurzer | Charlotte | Vienne | 09/04/1910 | 29 rue de la Chaumière | A 299.841 | épouse Gunser Ludwig | Libre |
Lewita | Icek, Benjan | Varsovie | 06/11/1890 | 6 rue Gilbert | 1.189.494 | Libre | |
Lejbson | Maurice | Varsovie | 25/11/1904 | 32 avenue du Midi | 1.512.985 | Libre | |
Schlesinger | Hélène | Vienne | 22/09/1896 | 57 rue d’Artois | A 344.888 | épouse Broch Ernst | Libre |
Schimmelmann | Isidor | Senheim (Moselle) | 29/11/1883 | 94 rue des Foulons | A 341.973 | Libre | |
Szerman | Dwojra | Olhusz | 27/07/1906 | 7 rue de Quaetrecht | A 5075 | Libre | |
Sperling | Walther | Vienne | 22/09/1896 | 26 rue de Russie | A 299.330 | époux Hirschmann Franzi | Libre |
Vas | Edmund | Nyiergyhaza | 12/01/1881 | 70 rue Terre Neuve | A 307616 | Libre | |
Vajdenfeld | Isucker, Ber | Varsovie | 20/02/1897 | 318 rue de Mérode | 1.453.084 | Libre | |
Zimmer | Anton | Jankow-Most (yougoslavie) | 13/04/1903 | résidant s/i 39 rue de l’Economie, Bruxelles | Employé d’hôtel ; ancien volontaire d’Espagne. | Ecroué | |
Kratofil | Stephan | Petrograd (yougoslavie) | 26/11/1911 | A 346.697 | Marin arrivé ce jour en Belgique, cél, ancien volontaire en Espagne | Ecroué | |
Duldner | Kurt | Vienne | 09/01/1923 | dem.s/i 136 rue Brogniez Anderlecht | A 324.324 | Etudiant | Ecroué |
Gameri | Gonzalez | Evora (Portugal) | 05/01/1914 | o/ en bouchon, résidant en Belgique depuis 3 jours dans hôtels ignorés, ancien volontaire d’Espagne, cél | Ecroué | ||
Cohn | Herman | Berlin | 28/03/1923 | dem.s/i 4 rue Terre Neuve | A 257.695 | Agent de voyages, cél | Ecroué |
Lichtenthal | Alfred | Berlin | 02/11/1911 | ayant demeuré 16 Bd Poincaré à Molenbeek-St-Jean | A 305.543 | venant de Liège, menuisier, cél | Ecroué |
Lipszyc | Léon | Czestochowa (Pologne) | 10/03/1908 | 1.508.995 | Déclarant venir de France ce jour, serrurier, cél | Ecroué | |
Andor | Auréli | Nova Capella (Hongrie) | 25/09/1889 | 34 rue aux Choux, Bruxelles | 1.641.780 | époux, Isaac, mécanicien, ancien volontaire d’Espagne | Ecroué |
Leibowicz | Mendel | Wola Sakowa (Pologne) | 08/12/1901 | 122 rue du Midi, Bruxelles | 1.596.205 | Voyageurs de commerce, cél | Ecroué |
Frank | Léopold | Szatmar (Hongrie) | 05/04/1871 | Négociant arrivée en Belgique depuis le 21/05/39, ancien volontaire d’Espagne, veuf | Ecroué | ||
Munck | Georges | Dortmund (Allemagne) | 15/01/1897 | A 187.799 | Mécanicien, arrivé ce jour d’Allemagne sans aucune pièce d’identité. Célibataire | Ecroué | |
Marunde | Paul | Fatseu (Allemagne) | 19/08/1895 | A 345.614 | époux Hoffman, serrurier arrivé en Belgique depuis le 21/05/39 | Ecroué | |
Goldmann | Maria | Cologne | 20/10/1919 | dem s/i 96 rue du Marché | A 349.628 | ouvrière, cél, en Belgique sans inscriptions depuis 7 mois | Ecroué |
Lisski | Theodora | Cologne | 10/11/1914 | dem s/i 46 rue Sgt Debruyne, Anderlecht | A 343.762 | ouvrière, cél | Ecroué |
Benet | Mordka | Przytyk (Pologne) | 1907 | dem 59 rue de la Roue, Bruxelles | Tailleur | Ecroué | |
Goldsztajn | Gerszek | Grobrisk (Pologne) | 1909 | dem 30 rue de Rome à St Gilles | A 329.727 | Commerçant, cél | Ecroué |
Etleny | Nicolas | Nagykanezza (Hongrie) | 27/09/1910 | A 299.754 | Tricoteur, arrivée en Belgique ce 22/05/39, Ancien Lieutenant à la brigade internationale d’Espagne | Ecroué | |
Kuckartz | Wilhelm | Dudweiler (Allemagne) | 10/10/1898 | époux Hossock, Ella, fermier arrivé depuis le 20/05/39, s’est déclaré réfugié d’Allemagne, avoir résidé en Tchecoslovaquie, puis après s’être caché en Allemagne, être venu en Belgique le 20/05/39 | Ecroué | ||
Varenberg | Samuel | Jaroslaw (Pologne) | 21/08/1901 | dem s/i 50 rue Van Lint, Anderlecht | 1.504.918 | cél, voyageur de commerce, en possession d’une invitation à une réunion de J.G.S à Bruxelles Fait partie du cercle culture de l’art dramatique israelite, 17 rue du Poinçon | Ecroué |
Ktawczyk | Roman | Varsovie | 08/08/1893 | époux Kuperwaser, Anna verrier arrivé ce 22/05/39 en Belgique | Ecroué | ||
Brandstater | Michel | Dzaloschutz (Pologne) | 07/08/1899 | 16 rue du petit Rempart, Bruxelles | A 333.551 | cél, négociant | Ecroué |
Koob | Oscar | Karlsruhe (Allemagne) | 08/06/1890 | 1.050.537 | veuf, chimiste, arrivé en Belgique ce 22/05/39, réfugié de la Sarre | Ecroué | |
Degliaene | Marcel | Varsovie | 03/04/1912 | Cél, bonnettier, venant de Paris ce 22/05/39 | Ecroué | ||
Prislan | Otta | Kolbermoor (Allemagne) | 25/05/1902 | 59 rue de la Caserne, Bruxelles | cél, coiffeur | Ecroué |
17 (Document conservé aux Archives Générales du Royaume dans la collection Police des étrangers dans le dossier de Régine et Rosalie Eilender coté A285.558.Dans la liste ci-dessous le N° de dossier correspond à celui de l’Office des étrangers à Bruxelles.)