Louise De Landsheere, Résistante.
Jacques de Wespin, photograveur, Établissements Nova, Rue des Tanneurs, 52 à 1000 Bruxelles
Louise de Landsheere nait à Bruxelles le 15 octobre 1908 dans une famille bourgeoise catholique. Après ses humanités, elle suit des cours de sténotypie, d’organisation de l’économie et d’allemand. Le 10 mai 1940 les Allemands envahissent la Belgique.
Un de ses amis, Émile Toussaint, répond à son souhait de se rendre utile en lui demandant de l’aider à héberger des soldats britanniques. Son père la met en contact avec les principaux dirigeants du réseau « Zéro », l’un des trois principaux Services de Renseignement et d’Action (S.R.A.) avec « Clarence » et « Luc-Marc ». Lié à l’armée et comptant quelque 3000 sympathisants, le réseau a notamment créé une filière d’évasion vers l’Angleterre et publie La Libre Belgique clandestine. A la demande de William Ugeux », Louise de Landsheere s’engage dans diverses missions, livre des documents et débusque d’éventuels « moutons » parmi les prétendants au départ pour l’Angleterre. Elle apprend à confectionner des faux papiers et des cartes d’identité et devient l’une des principales collaboratrices de Fernand Kerkhofs, le chef du Service. Suite à l’arrestation de Marie-Louise Henin, coordonnatrice de La Libre Belgique clandestine, elle reprend ses activités. Le 5 mai 1942, elle quitte l’imprimerie « Lielens » (18 rue de la Princesse à Molenbeek) où le journal est imprimé pour se rendre chez leur photograveur, Jacques de Wespin, (Établissements « Nova », 52 rue des Tanneurs) où elle est attendue par la Gestapo. Arrêtés tout comme les Lielens, ils sont emmenés par la Gestapo au 453 avenue Louise. Emprisonnée à la prison de Saint-Gilles, Louise de Landsheere est conduite quatre jours par semaine durant plus de cinq mois avenue Louise pour y subir les interrogatoires d’un officier allemand, Habig. Ces dures journées sont entrecoupées de descentes à la cave. Elle est finalement condamnée par un tribunal militaire allemand au Palais de Justice de Bruxelles à sept ans de travaux forcés, qu’elle effectuera dans de multiples prisons en Allemagne jusqu’à la Libération. À son retour, en 1945, elle rédige ses Mémoires, qu’elle ne se décide à publier qu’en 1989, année de son décès.
D.W.